mercredi 28 décembre 2011

Visite de familles

Aaahh..les visites de familles ou comment être touché par toutes ces histoires de vie.
Je pense à Irene dont la maman vient de partir pour 2ans au Koweit travailler comme femme de ménage, pour gagner un salaire de misère, laissant son mari et ses 3 filles..
Je pense à Vilna Grace qui vit dans une vielle cabane délabrée en bord de rivière avec sa maman et sa grand-mère, sans aucune aide extérieure.
Je pense à la famille Eucogco qui vit dans de très mauvaises conditions, ils n'ont pas assez à manger et les enfants sont en mauvaise santé.





En programme...

Les visites de programme sont aussi l'occasion de tout simplement passer du temps avec les filleuls ! A la plage, autour d'un repas..d'un karaoké. Avec le temps et au fur et à mesure de mes visites, je connais ces jeunes de mieux en mieux (ils sont également moins timides qu'au début..) J'apprécie leur compagnie et nos échanges sur leur études, leur famille, leur pays. Ils sont également souvent curieux d'en savoir plus sur ma famille, ma vie en France.. Même si cela fait 5mois que je suis ici, ils me demandent encore régulièrement "ma première impression sur les Philippines..!" et l'éternelle question pour savoir si ma famille ne me manque pas trop.








mercredi 9 novembre 2011

Centre d'évacuation de Diatagon

Les affrontements récents entre l'armée Philippine et les rebelles de la nouvelle armée du peuple (New People Army = NPA), ont conduit plusieurs centaines de familles à quitter leur montagne et leur village. Ces familles se sont réfugiées dans un gymnases reconvertie en centre d'évacuation. Nous sommes allées faire une visite à l'une de nos étudiantes (Lolita) qui était avec toute sa famille dans ce centre depuis une semaine. Lolita était rentrée dans son village pour sa semaine de vacances...

Il y avait environ 250 familles réfugiées ici dans des conditions déplorables : peu d'eau, pas assez de nourriture, les latrines près de déborder, un gymnase hyper bruyant de jour comme de nuit...
Aujourd'hui ils sont rentrés chez eux malgré les altercations qui ne cessent de continuer.







lundi 31 octobre 2011

Tagpalico ou la découverte d'une communauté Lumads

La semaine dernière je me suis rendue à Tagpalico, village des montagnes à 7h de marche ! Vit là-bas, une communauté indigène appelées « Lumads ». Probablement un de mes meilleurs moments depuis que je suis aux Philippines.. Là-bas, des familles y vivent très simplement : cultivent la terre, n'ont pas l'eau ni électricité, vivent au rythme du soleil.. Les enfants marchent parfois deux heures pour venir jusqu'à la petite école ouverte par les Sœurs il y une quinzaine d'années. J'ai eu la chance de découvrir Tagpalico pendant le festival qui a lieu tous les ans à cette période de l'année. Au programme : des danses, des rituels, des appels aux esprits..des jeux..




Les profs de l'école



Danses Lumads avec les habits traditionnels


Comme ils n’ont pas été convertis au catholicisme,ils sont animistes. Même ceux qui sont devenus catholiques, pratiquent toujours la religion de leurs pairs. Chaque village a un chef religieux (photo ci dessous).

La vieille femme qui lit dans les mains (je sais ce qui m'attends maintenant ;-) !

Les Missionary Sisters of Mary (MSM) ont ouverts une petite école. C'est elles qui sont nos relais pour Enfants du Mékong dans le suivi du parrainage. (attention ! Sisters trop stylé !)

Loreto

Pour 15 jours, les jeunes du foyer sont en vacances, ils sont donc rentrés dans leurs familles. Pour certains avec le sourire, pour d'autres moins..pas toujours facile de rentrer et de retrouver les problèmes du passé : pas de nourriture, pas d'argent, un papa violent... Entre deux programmes, je suis allée faire une visite à deux étudiants qui habitent le même village Loreto. Fiers de me présenter leurs petits frères et sœurs, leurs maisons, leurs quotidien.


Khen et Christine
Ici pas d'eau à la maison, on lave son linge et on se lave dans la rivière.



vendredi 21 octobre 2011

Visites de familles à Buenavista

Nous ouvrons un nouveau programme de parrainage à Buenavista (ville adjacente à Butuan), pour cela il me faut faire des visites de famille à la recherche de filleuls à parrainer !


Rice fields

La majorité des habitants de Buenavista vivent de la pêche. Les hommes partent en mer en groupes, dans des petits bateaux à moteur qu’ils louent à la journée. La plupart du temps, ils ne ramènent que quelques kilos de poissons, qu’ils se partagent à trois ou quatre. Au final, il leur reste deux ou trois kilos de poisson chacun, qui leur rapporte 200 à 300 pesos (environ 3€), dont il faut déduire la location du bateau, l’essence, la réparation des filets. La pêche ne se fait pas tous les jours, elle dépend du temps et de la saison. Le reste de la population vit de petites fermes d’un hectare, qu’ils cultivent et qui ne sont pas toujours à eux. C’est une agriculture de subsistance, qui leur rapporte un peu de riz, de noix de coco, de bananes. Les plus chanceux revendent l’extra qu’ils ont au marché et complètent leurs maigres revenus en petits travaux journaliers de temps en temps.

Deux adorables futures filleules...

Chilou

Ce papa vit tout seul avec ses 5 enfants, la maman est partie depuis 2 ans pour Manille travailler comme femme de ménage. Elle envoie tous les mois l'argent qu'elle gagne à sa famille.


John, le 7ème enfant d'une famille de 10.

Ate Alice, l’assistante sociale de Provincial hospital, un hôpital public de Butuan sera la responsable du programme. C’est elle qui m’accompagne en visite de familles.

Les familles sélectionnés pour bénéficier du programme de parrainage et de l’aide d’Enfants du Mékong présentent toutes le même profil : de nombreux enfants à la maison (souvent encore en bas âge), un papa qui subvient aux besoins de sa famille grâce à la pêche ou à la culture d’un petit hectare de terre. Ces familles ont peu souvent accès à l’électricité, n’ont pas accès à l’eau potable, sauf à la pompe commune. Leurs maisons sont de simples baraques en bambou, sans hygiène, dépourvues de tout bien matériel, les gens vivent dans un état de très grande pauvreté.