Nous ouvrons un nouveau programme de parrainage à Buenavista (ville adjacente à Butuan), pour cela il me faut faire des visites de famille à la recherche de filleuls à parrainer !
Rice fields
La majorité des habitants de Buenavista vivent de la pêche. Les hommes partent en mer en groupes, dans des petits bateaux à moteur qu’ils louent à la journée. La plupart du temps, ils ne ramènent que quelques kilos de poissons, qu’ils se partagent à trois ou quatre. Au final, il leur reste deux ou trois kilos de poisson chacun, qui leur rapporte 200 à 300 pesos (environ 3€), dont il faut déduire la location du bateau, l’essence, la réparation des filets. La pêche ne se fait pas tous les jours, elle dépend du temps et de la saison. Le reste de la population vit de petites fermes d’un hectare, qu’ils cultivent et qui ne sont pas toujours à eux. C’est une agriculture de subsistance, qui leur rapporte un peu de riz, de noix de coco, de bananes. Les plus chanceux revendent l’extra qu’ils ont au marché et complètent leurs maigres revenus en petits travaux journaliers de temps en temps.
Deux adorables futures filleules...
Chilou
Ce papa vit tout seul avec ses 5 enfants, la maman est partie depuis 2 ans pour Manille travailler comme femme de ménage. Elle envoie tous les mois l'argent qu'elle gagne à sa famille.
John, le 7ème enfant d'une famille de 10.
Ate Alice, l’assistante sociale de Provincial hospital, un hôpital public de Butuan sera la responsable du programme. C’est elle qui m’accompagne en visite de familles.
Les familles sélectionnés pour bénéficier du programme de parrainage et de l’aide d’Enfants du Mékong présentent toutes le même profil : de nombreux enfants à la maison (souvent encore en bas âge), un papa qui subvient aux besoins de sa famille grâce à la pêche ou à la culture d’un petit hectare de terre. Ces familles ont peu souvent accès à l’électricité, n’ont pas accès à l’eau potable, sauf à la pompe commune. Leurs maisons sont de simples baraques en bambou, sans hygiène, dépourvues de tout bien matériel, les gens vivent dans un état de très grande pauvreté.